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Réflexion sur la noble pauvreté...présenté à l'exposition "La Cordelle: lumière du matin"

Réflexion sur la noble pauvreté


Réparer l’église, c’est réparer l’humain, c’est-à-dire reconnaitre et accueillir sa condition faillible, limitée et vulnérable, reconnaitre et accueillir sa pauvreté qui reste miséreuse tant qu’elle n’est pas reconnue, accueillie et acceptée.


Tout comme un être humain qui nous apparait parfois si beau et si merveilleux tant qu’on ne l’a pas bien regardé, qu’on ne le connait pas vraiment, une œuvre picturale humainement conçue peut apparaitre décevante lorsqu’on s’approche et qu’on en observe le détails : des lignes pas droites, des tâches à certains endroits, des rayures sur la vitre, un grain de poussière oublié sur un passe-partout et on s’aperçoit que l’œuvre que l’on admirait de loin est finalement tout sauf parfaite…Comment peut-on continuer à l’apprécier, comment l’aimer quand même ?


« L’être humain n’est pas Dieu, voilà pourquoi il est imparfait. L’être humain est enfant de Dieu, c’est pourquoi il est perfectible, jusqu’à son dernier souffle. »

Parce que nous sommes imparfaits par essence et par nature, derrière une apparence parfois merveilleuse et soignée se cachent inévitablement des blessures, des failles et des défauts.


Réparer l’église, comme réparer l’humain, c’est en faire un lieu d’accueil et de paix, dans lequel Dieu aura la possibilité de se déployer, où tous nos aspects contradictoires, nos ombres sont acceptés pour devenir quelqu’un de vrai, quelqu’un d’entier. Accepter l’inévitable déception, la faille du monde et en chacun de nous, inhérente à notre condition humaine est ce qui anoblit notre pauvreté…Renoncer à la perfection, c’est accueillir le mystère, ce qui nous dépasse et nous traverse sans que nous l’ayons décidé, l’incontrôlé et l’incontrôlable, et c’est commencer à aimer vraiment…


Un amour réussit est toujours une déception acceptée…






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