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Sur le patriarcat...

Dernière mise à jour : 12 avr. 2023

Le patriarcat. Presque devenu un gros mot, qui, lorsque prononcé par une femme est souvent accueilli par la gente masculine comme une flèche empoisonnée. Bête-à-tuer des féministes ou virilité à défendre selon certains hommes?... et si le patriarcat n'était pas ce que l'on en croit?

Le drame patriarcal, ce n'est pas que des mains aux fesses et des remarques sexistes. Ce n’est pas non plus comme son nom l’indique l’apanage exclusif des hommes et des pères, c’est un état d’esprit issu de notre éducation, un état de croyances souvent inconscientes conduisant à des comportements d'hommes ET de femmes, des comportements exigeants, violents, dominants, méprisants, enfermants, humiliants et réducteurs.


Quand la loi du plus fort écrase l'essentiel...


Le patriarcat, cet état d'esprit basé sur le mode "dominants/dominés" et sous le système étriqué et pervers du "punition/récompense" qui rappellent ces tendances "à l'ancienne" propres aux pères/chefs de famille consistant à abuser de leur autorité de « patriarche » en soumettant les autres. Le patriarcat, qu’il serait du coup plus judicieux de qualifier d’autoritarisme, se définit donc par des comportements abusifs d'autorité et de pouvoir en excès et/ou mal-placés envers les autres mais aussi envers soi-même. Ils sévissent aussi bien au travers des femmes que des hommes tant ils sont incrustés depuis des siècles dans notre culture et notre éducation, et sont toujours présentés comme LA norme et la bien-pensance garantissant le bon-vivre-ensemble de notre société.


L’état d’esprit patriarcal, au fond, ne mise que sur le "faire" (produire, montrer, prouver, créer, construire, garantir, agir, décider) et l'"avoir"(posséder des biens, posséder les autres à travers des schémas d'emprise, chercher à posséder les autres en les contrôlant, s'emparer de leur propre puissance en les réduisant, en les culpabilisant, en les manipulant). Et là où se pose le vrai problème, c'est que ces comportements issus de ces croyances patriarcales nient totalement la part divine de l'être en chacun de nous (l'invisible, c'est-à-dire tout ce qu'on ressent mais qu'on ne voit pas, qui est indémontrable souvent et qu'on ne maitrise pas comme nos émotions, nos ressentis...c'est-à-dire tout ce qui correspond à la partie féminine de notre énergie et notre constitution.(voir post à venir prochainement sur la puissance du féminin)


À trop patriarcher, on finit toujours par se faire avoir...!

"Qu'est ce que tu fais dans la vie ?" au lieu de "Qui es-tu?" est souvent la question d'entrée en matière lorsqu'on rencontre quelqu'un pour la première fois à un diner, ou en soirée...On s'en fiche de savoir qui tu es, ce qui nous intéresse, c'est de pouvoir te ranger dans une case pour agrandir notre collection de "contacts" pour savoir de quelle manière et dans quel domaine on va pouvoir se servir de toi pour augmenter et agrémenter notre propre existence: carrière, vie sexuelle, finances, délires, santé...en quoi nous allons t'exploiter pour extraire de toi la richesse que tu incarnes pour rehausser notre vie. En 2 mots, on cherche plus à soumettre celui ou celle qu'on rencontre plutôt qu'à essayer de découvrir curieusement et gratuitement qui il/elle est. L'être est furieusement nié, à patriarcat-Land, et l’état souverain en chacun/chacune de nous, l'être potentiellement libre en nous est piétiné sauvagement par cette violence ordinaire dont nous sommes tous et toutes acteurs et actrices au quotidien sans même nous en rendre compte tellement c'est inscrits dans les moeurs depuis des lustres...Un peu comme balancer son mégot de clope sur un trottoir, "c'est pas grave puisque de toute façon, tout le monde le fait"...


Quand nous engager à aller guérir cette blessure culturelle au fond de nous est beaucoup plus efficace que brandir des pancartes seins nus dans la rue ou d'essayer de remettre en place des machos sur les plateaux télés.


Pour notre propre épanouissement, pour les femmes, les hommes, pour nos enfants, pour nos amis, conjoints, collègues et tout autre être vivant, pour notre culture, le climat et notre belle planète:

Traquer nos propres comportements patriarcaux est aussi, voire peut-être même encore plus important que trier nos déchets. Sortir de ces fonctionnements conditionnés issus de notre éducation, c'est décider de créer un monde meilleur et ça commence maintenant!

Pour savoir à quel degrés nous sommes encore "pris.es" dedans, voici quelques exemples typiques qui trahissent ces attitudes encore actives en nous, encore plus nocives que les gaz à effet de serre!

Cautionner le patriarcat dans la vie de tout les jours, c'est par exemple: -Réduire les autres au rang d'objet en les utilisant et les exploitant pour notre bénéfice personnel.

-Afficher un sourire quand on pleure à l’intérieur -Mettre nos émotions et nos ressentis sous le tapis

-S’excuser de ne pas être au top -Cacher les signes de l’âge et avoir honte de vieillir ou d'être vulnérable

-Prendre les problèmes des autres sur notre dos

-Se battre contre une maladie au lieu d'accueillir et d'essayer de suivre l'avertissement que nous envoie notre corps sur les changements nécessaires...

-Infantiliser les autres adultes et les casser dans leur puissance

-Avoir honte de ressentir des émotions

-Ne jamais se reposer par peur d'être jugé paresseux


Le patriarcat, c'est tout ces comportements exclusifs dans lesquels on rejette ou on nie toute liberté/souveraineté aussi bien en soi que chez les autres:

-C'est cette femme qui interdit à son mari de regarder d’autres femmes qu'elle. -C'est ce père qui ne laisse pas son propre fils le dépasser pour devenir meilleur que lui selon la loi naturelle de l'amélioration de l'espèce. -C’est cette thérapeute qui exerce son pouvoir sur ses patient pour entretenir la dépendance et s'assurer qu'ils reviennent la voir. -C’est cette mère qui fait payer sa fille de vouloir l'abandonner pour aller vivre sa vie et ses rêves.

-Ce sont ces familles qui excluent celui ou celle qui est différent des autres, ou/et qui révèle les dysfonctionnements du clan.

-C’est cette femme qui veut régler à sa place les problèmes de sa meilleure amie et qui de ce fait, prive cette amie de tout pouvoir de s'en sortir seule.

-Ce sont ces gens qui se taisent face à de la maltraitance à laquelle ils ont assistés et laissent faire par peur des représailles…

-Ce sont ces parents qui attendent de leur fils qu’il fasse fructifier l’entreprise familiale et de leur fille qu’elle fasse un « beau mariage »…

-Ce sont ces femmes jalouses qui méprisent injustement les femmes qu’elles jugent être plus désirables, plus jeunes, plus douées ou plus chanceuses qu’elles.

-Ce sont ces fratries en compétition dont les frères et/ou sœurs n’hésitent pas à écraser les autres pour quelques miettes d'attention de leurs parents

-Ce sont ces gens qui pensent qu’une femme ne peut s’épanouir qu’à travers la maternité

-Ce sont ces femmes qui imitent les hommes pour être reconnues et respectées dans leur business.

-Ce sont ces familles dans lesquelles les plus jeunes sont les esclaves des plus anciens.

-Ce sont ces chantages affectifs dans les couples qui retiennent l’autre en otage en le culpabilisant

-Ce sont ces personnes qui méprisent la vulnérabilité en eux et autour d’eux

-Ce sont ces peurs du "qu'en-dira-t-on"

-Ceux qui veulent toujours des garanties et demandent aux autres de prouver leur valeur

-Ceux qui manipulent leur entourage par la colère et font régner la peur dans toutes leurs relations...


Si notre planète est au bord du précipice et que l'humanité va si mal, c'est que nous sommes peut-être plus que jamais à un tournant décisif de notre histoire. L'état déplorable du Vivant est en majeure partie lié à ces comportements qui concernent, au-delà de l'aspect folklorique, chaque culture ou presque. Si la mauvaise graine est en nous, on peut tous agir individuellement pour aller voir de quelle manière on la nourrit au quotidien , histoire de commencer à vraiment arroser l'arbre de vie en nous pour que ça fleurisse autour.

"Un grand sage dit à un petit garçon: tu sais, 2 loups vivent en toi: le loup de la peur et le loup de la confiance. Sais-tu lequel va grandir et se renforcer? -Non, lui dit le petit garçon. Le sage lui répond: Celui que tu nourris le plus."


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